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Publié le 06 mars 2020
Impactées par l’épidémie de Coronavirus/Covid-19, 5 grandes fédérations du commerce tirent la sonnette d’alarme et demandent un renforcement des aides gouvernementales et appellent à la solidarité les bailleurs, les banquiers et les assureurs pour faire face aux conséquences de cette nouvelle crise.

« Plus de 60% du commerce de détail en France est réalisé par des entrepreneurs individuels de PME ou TPE, qui par définition ont des ressources financières limitées. La situation sanitaire et l’incertitude qu’elle fait planer sur l’activité dans les prochains mois nécessitent une solidarité nationale émanant des pouvoirs publics et de l’ensemble des acteurs du secteur. Il en va de la survie de milliers d’entreprises ainsi que des salariés qu’elles emploient. Nous restons confiants dans les mesures que le Gouvernement saura prendre ainsi que la solidarité dont fera preuve l’ensemble de nos partenaires », déclare Alexandra Bouthelier, Déléguée Générale de la Fédération du commerce et Associé.

Actuellement, tous les acteurs du commerce sont impactés pour la troisième fois en 14 mois, par une nouvelle crise, celle de l’épidémie de Coronavirus/Covid-19 qui se propage en France, après les grèves contre la réforme des retraites et les manifestations des « gilets jaunes ». D’ores et déjà, on observe depuis le passage en stade 2, le 29 février, une accélération de la baisse de fréquentation de l’ordre de 10% en moyenne sur l’ensemble du territoire, aussi bien dans les magasins implantés dans les grandes villes que dans des zones plus rurales. Dans les zones touristiques ou directement impactées par le virus, cette baisse peut aller jusqu’à des fermetures partielles ou totales de magasins.

C’est donc l’ensemble des acteurs du commerce – enseignes succursalistes, commerces franchisés, indépendants, coopératifs et associés – qui souffre fortement de cette crise sanitaire exceptionnelle, et voient leur pronostic vital engagé, certains étant déjà en état d’urgence absolue. Ce sont les 3,5 millions d’emplois du commerce qui sont en jeu, particulièrement au sein des petites et moyennes structures dont l’assise financière est plus fragile.

Les retours d’expériences des entreprises présentes en Chine et en Italie laissent présager une aggravation rapide des conséquences économiques et sociales de l’épidémie. Il convient donc de s’y préparer au mieux dès à présent en mettant en place les meilleurs dispositifs.
À ce stade, l’urgence est de répondre aux difficultés de trésorerie rencontrées par les entreprises.

Les 5 fédérations demandent donc au Gouvernement le renforcement des mesures de soutien mises en place avec :

  • des dégrèvements automatiques de charges fiscales et sociales pendant toute la durée de la crise. Les reports et étalements de charges déjà annoncés par le Gouvernement sont aujourd’hui insuffisants alors même que les difficultés s’accumulent et que d’importants plans d’économie sont préparés dans les entreprises.
  • la possibilité de recourir à l’activité partielle de manière immédiate dès le dépôt de la demande par l’entreprise afin de maintenir l’emploi des salariés.

Les Fédérations en appellent également à la solidarité des acteurs de l’immobilier commercial, pour :

  • accorder aux commerçants les réductions de loyers indispensables pour adapter les coûts d’exploitation à la réalité de l’activité des magasins
  • ne pas appliquer les pénalités de non-ouverture en cas de fermeture partielle ou totale de magasin.

Elles demandent au Gouvernement de soutenir cet appel comme il l’a légitimement fait pour les fournisseurs et leurs sous-traitants.
Les Fédérations demandent également à l’ensemble des acteurs de la banque de faire preuve de diligence, pour maintenir les facilités de paiement et de trésorerie, et à ceux de l’assurance de garantir les éventuelles pertes d’exploitation liées à ce cas de force majeure.
Au-delà de la baisse de fréquentation, les Fédérations rappellent que certaines entreprises doivent aussi faire face à d’importantes difficultés d’approvisionnement en raison de l’arrêt puis de la reprise partielle des usines en Chine, mais aussi de la persistance du blocage de certains ports en France. Elles demandent au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour permettre la bonne circulation des marchandises.

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